14 Octobre 2022 - Le Puy en Velay

Le Puy nous a donné la mesure de sa profondeur au cours de notre visite, intense, ce vendredi 14 octobre. Profondeur historique j’entends pour un sanctuaire martial de premier plan drainant des foules de pèlerins et où se sont agenouillés tant de rois. Lourdes lui a ravi plus tard le primat de la dévotion à Marie. Le Puy n’a pas pour autant touché le fond et saisi la résurgence d’une dévotion dédiée cette fois à saint Jacques… de Compostelle. On n’y va pas par quatre chemins dans la configuration moderne du pèlerinage, le Puy s’étant érigé comme le plus iconique point de départ. Des ruelles charmantes, bordées de façades cossues du XVIe siècle, à la cathédrale romane d’inspiration mauresque, insiste le guide David, il nous fallut monter la rue rectiligne et la cascade d’escaliers accédant à une façade de grande hauteur à tordre le cou. Les 24 que nous étions connaissions tous le site, familier de notre région, mais tellement enrichi cette fois-ci d’une avalanche de détails et anecdotes. Retour à la case départ pour déjeuner et nous voici derechef à gravir les degrés tout aussi nombreux que le matin (il n’y en avait pas deux fois plus car nous avions été sobres) pour atteindre l’Hôtel-Dieu. Trois espaces d’immersion dans un son et lumière très spectaculaire ont précédé la visite de l’établissement, muséal désormais, jusqu’à la pharmacie, remarquable. On a respiré des simples mais rien ne nous est arrivé. Elodie, notre guide, n’avait pas l’air d’en être trop affectée encore. Nous voici au pied du mur… de la forteresse de Polignac. On monte encore mais quel bonheur, tandis que le soleil déclinant nous souriait enfin, d’arriver sur ce plateau couvert d’une verte prairie. Une paix royale, plutôt seigneuriale, ducale, voire princière, nous a accueillis avec Solène, notre guide, qui nous a admis dans cette cour. De bas en haut, on découvre un puits de 83,5 m de profondeur et un puissant donjon carré, du XVe siècle, résidence seigneuriale, et accessoirement édifié en grande hauteur pour faire de l’ombre, dans leur horizon, aux évêques du Puy qui n’avaient pas de clocher aussi élevé. La nuit nous a surpris en retournant dans l’Ondaine, c’est pourquoi je n’ai plus assez de chandelle pour en dire davantage. Merci sincèrement à Josette pour cette belle itinérance.