Mardi 17 mai 2022 excursion dans les Dombes

Rejoindre la Dombes à huit heures du matin via Lyon n’est pas une sinécure : des bouchons partout (ils n’étaient pas de liège, dommage). Rien de très original jusque-là. Parvenus sur site avec le car piloté par notre capitaine Clémentine, un guide de l’Office de tourisme nous a rejoints et tout dit sur les étangs qui organisent le territoire et l’économie de cette région de l’Ain qui en compte quatre. Beaucoup d’oiseaux ont trouvé résidence secondaire ou principale sur les 1 200 étangs qui subsistent depuis leur création dès le XIe siècle. Nous avons vu furtivement l’évolution incidente des volatiles derrière les carreaux du car avant de s’arrêter sur une aire plus opportune devant un étang au chômage. En effet, si chaque année les étangs sont vidangés pour la pêche annuelle à l’automne, tous les cinq ans on les maintient à sec sur une saison entière afin de régénérer ces retenues, de 70 cm de profondeur, nous dit le guide, en cultivant diverses variétés de graminées ou de céréales. Les poissons, on ne les a pas vus (sauf en photo) mais bientôt sur notre table à Chatillon-sur-Chalaronne, sous forme de bavarois de carpe, l’espèce reine du lieu (sans référence à un concurrent maritime), exportée en Allemagne qui en fait un plat de Noël et désormais en Angleterre. La Dombes se targue d’être la première région de production de poissons d’eau douce en France, et garde l’hameçon résistant pour amorcer le touriste d’un jour : plus grande halle de France, troisième plus beau marché, etc. Même si on ne croit pas à la surenchère des superlatifs, reconnaissons que la halle, charpentée de bois du XVIIe siècle ne peut que nous surprendre de sa profondeur (et de son ombre apaisante). De même que le charme des élévations du village ancien construites en encorbellement sur une belle architecture à colombages. Le charme c’est encore cette rivière, Chalaronne, qui traverse la ville drainant les étangs qui en constituent la ressource. On y souligne d’un trait de crayon de beaux enjambements. Comme tout bon guide vous dit chez nous : par beau temps on voit les Alpes, le programme annoncé, dit « fleuri », dans les rues de la ville, était, de la même manière, en creux. On n’a pas vu la queue d’une fleur, toutes les plantes de printemps ayant été retirées en attendant la plantation de celles de l’été. On est passé à travers, mais notre mentor, Guy, n’était pas maître des horloges a tenu bon . Accroché à la branche comme le végétal qui le nomme, il a tenu bon pour nous offrir ce beau voyage, ajourné, voire annulé par trois fois pour cause de Covid. Merci Guy. Ce dernier avait enfin un petit tour dans sa manche pour nous enjôler : un train électrique ! Nous avons tous été charmés par la maquette monumentale de ce passionné qui a conçu en 25 ans un univers miniature impressionnant. Les enfants que nous restons, quoique chenus, sont revenus ravis comme celui de la crèche.