3 septembre 2020 – Le Chambon-Feugerolles (Cotatay)

Tout d’abord, la recette du jour : le ris de veau. Même de bon matin et le ventre creux, il aura été question encore de saucissons, voire de confitures. C’est toujours la saison des confitures, sauf pour les mûres qui ne méritent pas encore toutes leur nom, là où nous étions. Au fait, je ne l’ai pas dit, nous marchions ! On peut faire plusieurs choses à la fois, n’est-ce pas ? Surtout les filles, parait-il. Quand elles n’en oublient pas le lait sur le feu… Maryse et Serge nous avaient conviés à un classique, que je découvrais, mais toujours renouvelé pour tous, car la lumière n’est jamais la même. Ce matin-là, elle nous a souri entre les feuilles, en montant une route rude (notez l’allitération). En marchant sur l’aqueduc du Lignon qui désaltère Saint-Etienne, nous avons retrouvé l’appétit de gravir encore un peu et assez pour nous rendre compte que nous avions fait un bond incroyable au-dessus de la vallée du Cotatay. Sans doute la prière que nous avons faite, en passant devant la grotte éponyme nous avait-elle donné des ailes. Qui sait ? On ne l’a pas volée, la descente sur la vallée de l’Ondaine, découverte depuis une table d’orientation qu’a dénichée Maryse dans les buissons. Beau panorama, au-delà de la vallée jusqu’aux sommets des Monts du Forez, voilés de brume ce jour-là. En revanche, on discernait nettement les établissements industriels de La Ricamarie et en particulier l’un d’eux désigné avec assurance : celui d’un réputé marchand de vin, Rouchon-Souchon pour les intimes. En descendant des chênes aux prairies où les vaches nous regardaient passer comme un train improbable, on est allé déjeuner sur l’herbe, et ce faisant entonnions un couplet connu pour fêter, ce jour précis mais à distance, les 80 ans de Pierrot. Bon anniversaire Pierrot !