27 août 2020 – Le Bessat (Le Tremplin)

Avec un art consommé, Gérard Dauphin a presque su nous convaincre que le Pilat était plat. Un tour de passe-passe réalisé avec doigté au Bessat, la pièce maîtresse de son jeu de cartes. Certes, ainsi qu’il faut le faire pour accéder au faîte d’un tremplin, les vingt marcheurs ont bien sûr dû d’abord gravir et se hisser en haut de la piste d’élan, au lieu-dit La Madone ou La Pyramide. L’une sur l’autre forment ce monument qui coiffe le village. C’était bien sûr jusque-là un départ fictif, pour l’échauffement. De là se prenait le vrai - parmi les hirondelles indifférentes frôlant la bruyère autour de nous - vers des boulevards forestiers parcourus de vététistes. On a cru vraiment alors que Pilat rimait avec plat. Mais nous voici précipités sur une piste ravinée jusqu’à un ruisseau bruissant où nous avons atterri, près du Pont Souvignet. Il y coule le Furan dont nous avons remonté la pente, sans élan malgré tout, mais vigoureusement pour en rejoindre nonchalamment la source, au lieu-dit Le Tremplin, le bien nommé ! De sa « table d’envol » sautaient des bouchons de champagne pour célébrer la venue au monde de Paul. L’heureux grand-père, Maurice Fanget, prompt à partager sa joie, nous gratifiait même d’une cérémonie, étrange pour les promeneurs passant sur le chemin, mais que n’aurait pas renié D. Trump. Il s’agissait de pulvériser une solution, en l’occurrence verveino-alcoolique, au fond de la gorge de chacun. On aurait bien embrassé Maurice, virtuellement bien sûr malgré le remède absorbé. Certains ont osé le faire physiquement, mais par procuration, en étreignant des arbres… Ces derniers en ont été troublés ont pensé quelques-uns d’entre nous, pas moins que les passants curieux… Description technique : 13 km, D +322 m, calories brûlées : 621 Kcal.